poireau dans un panier

Pesticides : l’agriculture biologique en fait-elle usage

Que ce soit en agriculture biologique ou conventionnelle, les insectes, les ravageurs et les mauvaises herbes menacent toujours les cultures. Celles-ci doivent donc être protégées afin qu’au moment de la moisson, des pertes importantes ne soient pas constatées. Dans le cas de l’agriculture conventionnelle, ce sont des pesticides qui sont le plus utilisés pour protéger les cultures de leurs bourreaux.

Quant à l’agriculture bio, la norme veut qu’elle utilise des pesticides qualifiés de naturels. Ces derniers ne représentent-ils aucun danger pour les consommateurs et l’environnement ? Si oui, comment en faire usage ? Décryptage dans ce billet.

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L’agriculture biologique utilise des pesticides ayant une origine naturelle

Il faut noter que des pesticides sont bien utilisés en agriculture biologique. En France, sur 68 000 tonnes de produits phytosanitaires qui y sont cédés, près de 27 % sont utilisables dans cette agriculture atypique. En effet, en Europe et précisément dans l’Hexagone, la réglementation autorise l’utilisation de ces produits dans l’agriculture bio.

La seule différence qui existe entre ces derniers et ceux qui sont utilisés en agriculture conventionnelle est que ceux de l’agriculture bio doivent être d’origine naturelle. Elles peuvent provenir des végétaux, des animaux. Elles peuvent également avoir des origines minérales ou microbiennes. Entre autres, on peut citer la laminarine et la pyréthrine.

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une femme avec le pesticide

Certains produits d’exception sont aussi autorisés. Au nombre de ceux-ci figurent le sulfate de cuivre, le sulfate de magnésium, le phosphate aluminocalcique. Il s’agit là des molécules de synthèse. La question qui vient logiquement à l’esprit est si ces différents produits autorisés peuvent être nocifs pour l’environnement et la santé de l’homme.

Impact des pesticides biologiques sur l’environnement et la santé

Il est important de garder à l’esprit que même s’ils sont autorisés en agriculture biologique, les pesticides sont des matières toxiques. Les substances actives peuvent véritablement nuire à l’environnement et altérer la santé humaine. Il est donc inconcevable de s’y fier à 100 %.

La belle preuve est qu’il existe des pesticides qui étaient autorisés dans cette agriculture dont l’homme est fier aujourd’hui et qui ont été refusés. La roténone illustre bien ce fait. Elle a été interdite d’utilisation en 2011. En effet, on la soupçonnait de causer la maladie de Parkinson.

Le sulfate de cuivre ou la bouillie bordelaise doivent être utilisés avec précaution, car ces pesticides risquent bien d’affecter le bien-être des organismes aquatiques. Cela fait partie des recommandations de l’ANSES. Les agences de santé ou les institutions d’homologation des pesticides recommandent souvent de réduire dès que possible l’utilisation de ces produits.

Elles n’ignorent donc pas les dangers qu’ils représentent pour la planète et l’environnement. Pour renchérir, le spinosad, bien qu’étant un insecticide naturel, il est l’ennemi juré des abeilles et autres pollinisateurs.

Laissent-ils des traces dans les aliments provenant de l’agriculture biologique ?

Il est possible que vous retrouviez des traces de pesticides dans un aliment bio. Toutefois, sachez que dans 98,7 % des cas, les limites légales en ce qui concerne la présence de résidus de pesticides dans les aliments sont respectées. C’est pour cette raison qu’il existe moins de résidus dans les aliments bio que ceux qui ne sont pas biologiques. Il faut croire que de nombreux producteurs respectent les recommandations. L’idéal est qu’on ne retrouve aucune trace de pesticide dans les aliments.

feuille de concombre

Comment bien utiliser les pesticides pour éviter limiter les dégâts ?

Afin que les pesticides utilisés dans l’agriculture bio ne se retrouvent pas dans les aliments biologiques et pour la protection de l’environnement, il est recommandé de suivre le mode d’emploi du produit. À cet effet, vous devez toujours lire l’étiquette qui l’accompagne avant de vous en servir. La quantité à utiliser, les mesures de précaution, les conditions d’utilisation, tout y est pour une bonne utilisation.

Vous devez utiliser l’équipement qui vous permettra de répandre le produit convenablement afin de minimiser la dérive. Employez-le également quand la météo est favorable. Ainsi, lorsque le vent souffle trop fort, vous devez être patient. En effet, le produit ne doit être employé que dans la zone que vous avez préalablement délimitée.

Pour les produits toxiques comme le sulfate de cuivre, vous ne devez pas utiliser plus de 6 kg par hectare et par année. Prenez donc ces quelques dispositions pour le bien des consommateurs et de l’environnement.

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